Introduction
Ce sont des déterminants du nom. Les déterminants sont des unités qui permettent au locuteur d’apporter des précisions sur le nom comme par exemple : le délimiter, l’élargir, le spécifier, lui attribuer un domaine référentiel. Ainsi les déterminants sont la marque d’un travail de délimitation et d’identification. (Ils permettent de délimiter ou d’élargir le référent.
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Qu’est-ce que le réfèrent ? |
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I | Ø + Nom singulier
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<Ø + Nom singulier > est un schéma de détermination fondamentalement qualitative. Dans les titres de films, de journaux, le pouvoir brut du signifié doit frapper le lecteur avec force. Comme c’est le cas avec la page du Sun « GOTCHA ».
Le locuteur livre de façon crue sa pensée en nommant directement une notion. Attention, ce n’est pas toujours si dramatique ni violent. Cela étant dit, avec cette forme on a une valeur qualitative, une mise en relief du signifié dans toute son extension.
II | Ø + Nom pluriel
Il y a 2 types de références avec <Ø + Nom pluriel > :
- Générique : souvent traduit en français par le, la, les.
- ‘Cars can be dangerous’.
- ‘I like pets’.
L’emploi générique peut se gloser [expliciter, éclaircir] par « any » : ‘Any cars can be dangerous
- Spécifique : souvent traduit en français par du, de la, des.
III | A + Nom
Petit rappel théorique
<A(N)>, traditionnellement appelé « article indéfini ». Il est historiquement une forme affaiblie de « ONE »
Avec « A », en revanche, ce n’est pas le dénombrement qui nous importe.
Exemples : ‘Give us a break’ / ‘That’s a shame’
- ‘He lit a cigarette and flung himself down on the sofa.’
Avec « A », en revanche, ce n’est pas le dénombrement qui nous importe.
Exemples : ‘Give us a break’ / ‘That’s a shame’
- ‘Give us one break’ et ‘that’s one shame’ pourraient se dire dans un contexte bien particulier et auraient une tout autre signification.
« a » ou « an » est utilisé accompagné d’un nom pour indiquer / introduire:
1- Soit un élément nouveau :
- ‘A nurse entered the room.’
- Nous n’avons jamais entendu parler ce cette infirmière auparavant. C’est un nouveau personnage dans un récit, par exemple.
- Nous n’avons jamais entendu parler ce cette infirmière auparavant. C’est un nouveau personnage dans un récit, par exemple.
2- Soit une caractéristique nouvelle concernant un élément déjà mentionné ou présenté :
- ‘A nurse entered the room. She was actually a nursing student’.
- Le deuxième emploi de « a » nous apporte les précisions sur cette infirmière que nous venons de rencontrer. Il s’agit en effet d’une étudiante infirmière.
- Le deuxième emploi de « a » nous apporte les précisions sur cette infirmière que nous venons de rencontrer. Il s’agit en effet d’une étudiante infirmière.
VI | The + Nom
« THE » est traditionnellement appelé « article défini », car le référent du nom qu’il accompagne est censé être clairement identifié et connu à la fois du locuteur et de son ou ses interlocuteur(s). Les grammairiens anglophones parlent de ‘Shared Knowledge’ or ‘Mututal Knoweldge’. Toi et moi nous savons de qui ou de quoi nous parlons.
'Shared Knowledge' or ‘Mutual Knowledge’
A speaker using the sentence ‘let’s take the dog out for a walk’ in casual conversation assumes a shared knowledge with his/her interlocutor that the reference to ‘the dog’ is understood and interpreted as being the family pet and not just any dog
- « THE » indique que le référent est connu.
- ‘Where’s the dog ?’ => le réfèrent du nom est identifié, nous savons bien de quel chien il s’agit.
Mentalement, on se connecte tout de suite avec le référent. Voilà pourquoi le grammairien cognitiviste R. Langacker décrit le processus d’identification instantanée du référent en termes de « contact mental » (‘mental contact’).
Citation de R. Langacker : “ The speaker and the addressee have each established mental contact with the same instance of the relevant nominal class.” – Grammar and Conceptualization, 2000.
D’un point de vue plus théorique, « The » est un outil dit « anaphorique » [qui renvoie vers l’arrière]
1- Anaphore textuelle : élément déjà présenté dans le discours.
- ‘A nuse entered the room. She was a student nurse who took care of the patient’.
- Dans cette phrase le patient a déjà été mentionné auparavant et nous savons bien de qui il s’agit. Le referent du mot “patient” est clairement identifiable. Ce n’est pas n’importe quel patient.
- Dans cette phrase le patient a déjà été mentionné auparavant et nous savons bien de qui il s’agit. Le referent du mot “patient” est clairement identifiable. Ce n’est pas n’importe quel patient.
2- Anaphore situationnelle : élément déjà présenté dans l’extralinguistique [le réel, les circonstances, le contexte, la situation réelle].
- ‘Pass me the salt, please’
- Dans cette phrase nous savons qu’il y a du sel sur la table. Le référent et donc clairement identifiable.
- Dans cette phrase nous savons qu’il y a du sel sur la table. Le référent et donc clairement identifiable.
3- Anaphore culturelle : élément déjà identifié par la communauté linguistique. ‘The Queen’
4- « THE » + Nom peut être déterminé par ce qui suit: une relative par exemple.
- ‘The shirt that I gave him’.
- Ce n’est pas n’importe quelle chemise, il s’agit de la chemise que je lui ai donnée. Le référent est donc clairement identifiable à nouveau.
5- Emploi générique de “THE” + NOM : ‘Do you know who invented the telephone?